Voici le texte lu par Georgette Revest pour ouvrir cette soirée:
- "Ce rassemblement au cabaret aléatoire de la Friche de la belle de Mai( dont nous remercions les responsables et personnel qui sont partie prenante de ce mouvement) s’inscrit dans la vague lancée par l’appel des appels initié par Roland Gori et Stephan Chedri et plusieurs autres.
"Nous savons d’expérience que ce moment à propos qui arrive à point n’a rien à voir avec la spontanéité car, isolés ou dans chacun dans ses lieux de lutte, commençait depuis plusieurs années à préparer le terrain.Ce moment qui fait rencontre, nous avons à nous en saisir et réunir les conditions de solidarité qui le permettent.
"Chacun dans nos métiers différents, confrontés de plus en plus à la dégénérescence matérielle, à la pensée comptable qui voudrait régner en maître, nous avons d’abord été inquiets puis alertés.
"Cette jouissance inscrite par la société qui prône la concurrence, la réussite individuelle, au détriment de l’accueil, l’écoute, la solidarité.
"Qui prône un idéal de transparence où l’homme serait toujours sous la lumière, au détriment de ce qui fait que l’homme est humain c’est-à-dire, les zones d’ombre, la complexité, les failles, l’errance, quelquefois la folie,, mais aussi incertains, en tout cas pas définitif.
"Refusons-la, cette jouissance, sinon, vers quel maître elle va nous mener, vers quelle destruction des liens entre générations -alors que la transmission réciproque est essentielle- entre les installés et les précaires. Ce qui se révèle à nous n’est plus dans le temps du refus mais celui de l’impossible à accepter sinon c’est un risque de collaboration qui va nous salir.
"Par ce règne qui s’installe de la pensée comptable et au mauvais traitement commis envers l’humanité chez l’homme, nous souffrons dans nos métiers différents. Aussi partageons ce refus et la force sera dans le fait de ne pas être isolé.
"Nous avons l’ambition que se dessinent quelque chose comme l’espoir d’un devenir commun et une prise de conscience que « ça va mal » et que nous devons tous ensemble nous donner les moyens de résister.
"Je répète cette phrase de Foucault déjà dite lors de la journée d’appel des appels du 31 Janvier à Paris: "Une Société se juge à la place qu’elle fait à la folie et à la manière de traiter humainement l’inhumain".
"C’est un mouvement en mouvement, probablement qui signale la nécessité d’un changement profond de Société et qui va mûrir. Restons ouverts et tachons de maintenir ce qui fait sa richesse, l’articulation entre le singulier –la nécessité de chacun de résister dans les lieux de nos champs différents et ce collectif qui réunit des personnes, qui n’ont plus l’habitude de se parler, s’écouter,s’accompagner.
"Bien que ne sachant pas où cela nous mène, nous reconnaissons l’importance du cadre que nous donné la charte de l’appel des appels et la préparation des interventions entre des personnes du terrain et des universitaires qui pourrait devenir une co-construction de savoirs.
"Un comité va se mettre en place sur la région , c’est dans la conclusion que des précisions seront présentées."
Retrouvez quelques-uns des intervenants de la soirée:
- Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre
- David De Pas, juge d'instruction
- Michel Gairaud, rédacteur en chef du mensuel le Ravi
- Gaëtan Hagel, enseignant chercheur
- Judith Rouan, militante RESF
- Bernard Granjon, Médecin du Monde
- Marc Maximin, psychiatre
Derniers ajouts:
- Olivier Lantelme, avocat
- Corine Lefort, directrice d'école
- Christophe Chassaigne, journaliste
- Yves Grenier, technicien du spectacle
L'Appel des Appels Marseille à retrouver également sur le site internet de Radio Grenouille.
Photo: L'Appel des Appels de Marseille, au Cabaret Aléatoire (Patrice Magnien)
Merci de pouvoir réentendre ces instants et surtout de pouvoir les diffuser....
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